Le PIB recule au troisième trimestre

L’économie japonaise a diminué à un rythme annualisé de 2,3 % entre juillet et septembre, soit une baisse de 0,6 % par rapport au trimestre précédent. Les chiffres révisés du Cabinet ont montré un repli plus marqué que prévu initialement, signalant une pression accrue sur la croissance.

Les données mises à jour mettent en évidence un ralentissement dans les secteurs clés, suscitant des inquiétudes quant à la capacité du Japon à maintenir la stabilité tout en faisant face à des défis externes persistants.

Les tarifs perturbent les exportations

Les exportations ont reculé de 1,2 % par rapport au trimestre précédent, poursuivant la pression exercée par les droits d’importation américains élevés au début de l’année. Bien que certaines taxes aient été réduites en septembre, les exportations automobiles restent fortement affectées, limitant la reprise de l’un des secteurs les plus importants du Japon.

Les tensions commerciales ont également testé les relations diplomatiques avec Washington, compliquant les efforts pour renforcer la confiance des fabricants et des investisseurs.

Le secteur du logement ralentit sous l’effet des nouvelles régulations

L’investissement privé dans le résidentiel a chuté de 8,2 % alors que les nouvelles règles du code du bâtiment ont entraîné une forte baisse des mises en chantier plus tôt dans l’année. La faiblesse du secteur de la construction a pesé davantage sur l’activité économique, compensant les modestes améliorations de la consommation des ménages, qui n’a progressé que de 0,2 %.

Les importations ont également reculé de 0,4 %, signalant une prudence persistante des entreprises et des consommateurs face à l’incertitude.

Contexte politique et perspectives

La nouvelle Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, a gagné le soutien du public grâce à une position ferme sur les priorités nationales et des politiques visant à revitaliser l’économie. Néanmoins, les économistes avertissent que la suite dépend fortement des conditions commerciales et d’un redressement intérieur plus solide.

Alors que les décideurs affichent leur confiance dans un retournement, les derniers chiffres soulignent des risques significatifs si la reprise des exportations reste limitée.